Profession : Accompagnateur en montagne

Un métier, une passion
L’Accompagnateur
en Montagne fait avant tout découvrir les milieux naturels et humains.
Il a des compétences pour animer et enseigner les connaissances et
savoir-faire propres à la pratique de l’activité et au milieu. – soit
pour exercer sur des terrains enneigés faciles, excluant tout accident
de terrain important, vallonnés, de type nordique et situés en moyenne
montagne. – soit pour exercer dans des régions à climat tropical sur des
terrains escarpés et détrempés en périodes de fortes précipitations.

La diversité de ses compétences lui
permet d’exercer toute l’année, par de multiples pratiques et dans tous
les massifs montagnards. Ses savoirs se choisissent, se développent
suivant les passions, la richesse de la personnalité de chacun mais
également en fonction de la région : la faune (le loup,
l’ornithologie,…), la botanique (les plantes médicinales, culinaires,
les champignons,…), la géologie, l’astronomie, l’histoire, les
traditions locales, l’architecture, les contes, les légendes… Sentiers
historiques, sentiers botaniques, voyages lointains, observer de la
faune, apprendre à déterminer les champignons, randonner au cœur des
vignobles, lire des paysages, identifier les roches, découvrir
l’astronomie ou la raquette à neige en sorties nocturnes, écouter les
secrets de la nature, randonner avec des ânes ou des lamas, découvrir
les traditions ou les légendes locales … sont autant d’approches
différentes pour découvrir le milieu montagnard.

Des montagnards
Outre leur ancienne et intense
pratique de la montagne, les Accompagnateurs en Montagne vivent à 85 %
dans des villages de montagne
En villages de montagne, en stations de
sports d’hiver et d’été, en ville de vallée, les Accompagnateurs en
Montagne sont le plus souvent organisés en Réseaux locaux : – « Bureau
des Accompagnateurs en Montagne », d’un « Bureau des Guides » ou d’un «
Bureau Montagne », – Au près des Offices de Tourisme et des Syndicats
d’Initiatives, – En lien avec les magasins de sports et les résidences
de tourisme, – Au sein de centres de vacances, – Auprès des agences de
voyages spécialisées.
Les 2500 Accompagnateurs en Montagne membres du
réseau professionnel national sont tous identifiés par l’annuaire
national doté d’un moteur de recherche à multiples critères.

1976-2006, un peu d’Histoire
Le diplôme d’Accompagnateur en
Montagne a été crée par décret du gouvernement en 1976 pour répondre
aux besoins d’encadrement de la randonnée en montagne.
En 2006, la profession fêtera le trentenaire de son
Brevet d’Etat. La profession trouve ses origines dès le développement du tourisme
social et des camps de jeunesse lors des années 30. Déjà, à l’époque, des « gens de montagne » emmenaient les « gens de la
ville » pour aller à la découverte d’une vallée ou gravir un sommet.
Les premiers « accompagnateurs » sont des instituteurs, des religieux, des
agriculteurs, des gardiens de refuge ….
Les années 60 marquent le développement des loisirs et la montagne
suscite de l’intérêt pour le grand public au-delà des licenciés des
fédérations sportives.

Statuts diversifiés 
Les Accompagnateurs en
Montagne sont largement implantés sur les territoires de montagne. 1/3
sont « monoactif », 2/3 sont « pluriactif ». Très majoritairement
travailleurs indépendants.
Dans les années 70, la création du Brevet
d’Etat d’Accompagnateur en Montagne répondait à un besoin pertinent :
celui de la mise en relation du grand public avec la montagne.
Depuis
cette période historique, les Accompagnateurs en Montagne ont largement
continué à diversifier leurs activités professionnelles en lien avec la
montagne et le milieu naturel.

1/3 sont également Moniteurs de
Ski Alpin ou nordique. Beaucoup sont également Pisteurs secouristes.
Une
majorité d’Accompagnateurs en Montagne exerce un autre métier :gardien
de refuge, technicien forestier, garde moniteur des parcs et réserves,
hébergeur de montagne, commerçant …
1/3 des Accompagnateurs en
Montagne n’exercent que ponctuellement ce métier et sont :
–
enseignants du primaire et du secondaire,
– techniciens des
collectivités territoriales et des organismes locaux du tourisme.

Déontologie 
Les Accompagnateurs en Montagne
sont tenus de respecter le code de recommandations déontologiques émis
par leur syndicat national.

Les
Accompagnateurs en Montagne membres du SNAM respectent les
engagements suivants :

– réglementation de l’encadrement
(principalement pour les jeunes publics en classes scolaires de
découverte et en centre de vacances et de loisirs),

– prise en
compte de la fragilité du milieu naturel traversé lors des activités de
pleine nature, participer à l’éducation pour l’environnement du plus
grand nombre,

– organisation de sorties comportant un nombre
limité de participants (« groupes de taille conviviale ») afin de répondre
aux attentes de chacun et de permettre l’adaptation des produits de
randonnée et des activités aux niveaux physiques, techniques et
psychologiques des participants,

– comportement confraternel avec
les collègues et les autres opérateurs des sports et loisirs de
montagne, implication dans les réseaux locaux de développement du
tourisme montagnard.

Éthique 
Les Accompagnateurs en Montagne
exercent un métier choisi après un long vécu en montagne. Ils sont
convaincus de leur rôle de médiateur du milieu naturel montagnard.

Métier
ouvert sur le grand public, les Accompagnateurs en Montagne sont des
techniciens généralistes du milieu montagnard. La plupart ont des
compétences pointues dans un ou plusieurs domaines.
Depuis la
création du Brevet d’Etat en 1976, les Accompagnateurs en Montagne s’inscrivent dans la logique d’un développement durable prenant en compte
les contraintes de la réalité du développement économique montagnard et
les exigences de pratiques respectueuses du milieu naturel.
Les
Accompagnateurs en Montagne sont des professionnels, médiateur de la
découverte des milieux montagnards, qui mettent l’accent sur l’accueil
des publics touristiques, leur information et la prise en compte de
leurs attentes pour un service de qualité.

Prérogatives 
Le diplôme d’Accompagnateur en
Montagne a été créé en 1976. C’est un Brevet d’Etat de la filière de
l’Alpinisme.
L’Accompagnateur en Montagne conduit et encadre
contre rémunération des personnes en espace montagnard, à l’exclusion
des zones de rochers (escalade), des glaciers et des terrains
nécessitant pour la progression, l’utilisation du matériel ou des
techniques de l’alpinisme (corde, baudrier, crampons).

Les
prérogatives des Accompagnateurs en Montagne pour l’encadrement et
l’animation de la randonnée en montagne concerne :
– la randonnée
« estivale » ou à 3 saisons,
– la randonnée « ‘hivernale » avec comme
support la raquette à neige.
Certains accompagnateurs diplômés
ont accès à des qualifications complémentaires pour l’encadrement du :
–
Vélo Tout Terrain,
– Canyonisme
– Parcours Accrobatiques
Forestiers,
– Nordic Walking (marche nordique)

Sécurité 
Les Accompagnateurs en Montagne sont
des ÉDUCATEURS SPORTIFS et des ENSEIGNANTS

A ce titre, ils
répondent aux exigences de tous les éducateurs sportifs :
« Mettre
en adéquation la séance (la sortie en montagne) avec les niveaux
physiques, techniques et psychologiques des participants ».
Cette
exigence se traduit principalement par :
– une définition précise de
l’activité proposée (thématique dominante, durée, difficulté),
– la
limitation du nombre de personnes dans le groupe pour viser la meilleure homogénéité possible (niveaux et attentes).

Comme tout
professionnel d’une activité de sports et de loisirs, l’Accompagnateur
en Montagne, se doit d’assurer la sécurité maximale de ses clients en
choisissant des options d’itinéraires qui correspondent à leurs
possibilités concrètes. Il encadre ses activités en partageant
ses savoirs pour disséminer, vers le plus grand nombre, sa connaissance
de la montagne en particulier sur le plan de
l’information/sensibilisation aux risques inhérents aux pratiques de
montagne.

Formation
Pour exercer le métier d’accompagnateur en montagne, il faut être
titulaire du diplôme d’accompagnateur en moyenne montagne. La formation
dure de 2 à 4 ans environ, de l’examen probatoire à l’examen final.

C’est une formation par alternance sous forme de modules, avec un
stage en situation. L’examen probatoire constitue un test très sélectif
qui exige une solide pratique de la randonnée et une bonne connaissance
du milieu montagnard. Il comporte quatre épreuves, toutes éliminatoires.
Pour s’y présenter il faut avoir 17 ans minimum, fournir l’Attestation
de formation aux premiers secours (AFPS) et une liste d’une vingtaine de
randonnées dont 5 en montagne enneigée.

Après le probatoire (durée de validité 2 ans), la formation générale
commune aux métiers sportifs de la montagne sanctionne des connaissances
en physiologie, anatomie, environnement économique et juridique. La
formation spécifique est axée sur l’environnement montagnard, les
techniques spécifiques de la randonnée, la pédagogie, la sécurité. Des
qualifications complémentaires permettent d’acquérir d’autres
compétences, en VTT ou canyoning par exemple.

Source :SNAM – Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne

En savoir plus : Décret N° 76-556 du 17 juin 1976 : encadrement et enseignement des sports de montagne
                           L’arrêté du 10 mai 1993 Relatif au brevet d’Etat d’alpinisme

Enfin, en  annexe l’arrêté du 25 octobre 1976 décrivant les Examens de formation générale commune aux métiers sportifs de la montagne