Hey, Hey Roc(k) and Roll,

Publié par Pierre MACIA le

L’escalade n’est jamais éloignée du rock and roll et ne s’en est jamais réellement remis.
Le rêve, la contemplation, la nature sauvage, la progression d’une cordée sur une paroi majestueuse, raide presque surplombante, d’accord…les mains mangées par une fissure, le vent, des nuages aux formes bizarres piquetés de vautours fauves, la corde qui file dans le vide, les points qui s’éloignent, le désir qui se fragilise etc, ok… mais en bas, quand la voie est finie, une bière à la main en refaisant l’usage du monde, rien vraiment rien, n’empêche d’écouter un peu de  musique et d’ouvrir le son de l’auto radio. La molette de gauche tournée à fond en longeant le rio Gallego et en doublant un vieux Pégaso. Alors se déverse le rock primitif, massif et brutal comme une belle paroi verticale et un soleil pointé comme un index. Chromé comme un blues à l’ancienne, râpeux comme le vieux Marley, généreux comme un concert de la Mano Negra. L’année dernière David Palmada disait n’aimer que le heavy métal et s’en inspirer pour grimper! Son film était porté par un son furieux qui cognait sourdement aux oreilles tel un marteau plantant un bon piton… celui sur lequel on va poser le relais et on avait bien aimé. Yeah !

L’escalade des années  70, 80 a émergé de la culture Rock et ne s’en est jamais vraiment éloignée. Plus manière de vivre que sports, plus aventure qu’activité cadrée, et fédérée. Et c’était plutôt bien.
Rock et Roc intimement lié.
Quelques voies sont inscrites dans la pierre avec un peu de peinture au pied, sur un galet ou dans un topo un peu usé qui se passait de mains en mains.
Du rock, du gros, du lourd, pas des boy’s band. L’escalade était acidulée genre LSD pas bonbon sucré. « Shilom » à la Mature, « Pipao » au col d’Héche, « Café des drogués » au parking,  « Smoking » aux Terradets. Voyez le genre ?..
Alors nous avons fouillé un peu dans les archives pour extraire des grimoires les topos des sites français et espagnols et voici un échantillon non exhaustif des voies les plus évidemment rock and roll. On va s’offrir une balade dans la culture rock et roc …de « Electric lady land » à Montserrat à « meousonleszippis » à j’sais plus trop où…

Un authentique vieux rockeur s’est caché dans cette anthologie. Sauriez-vous le reconnaître ?

« Alors si vous me rencontrez, ayez un peu de courtoisie
Ayez un peu de compassion et de bon goût
Utilisez toute votre politesse bien apprise
Ou je jetterai votre âme aux ordures
Enchanté de vous connaître j’espère que vous devinez mon nom
Mais ce qui vous intrigue c’est de comprendre en quoi consiste mon jeu …whoo whoo, whoo whoo…« (Keith Richards – Mick Jagger)

Sources :
www.remithivel.com/
www.christian-ravier.com
www.albert.castellet.cat