GRAND FORMAT. « Si l’ours disparaît, mon métier va mourir » : le plaidoyer d’une bergère en Béarn

Publié par Pierre MACIA le

Assise dans l’herbe, Élise Thébault « jumelle » son troupeau. En contrebas, ses manechs tête noire, des brebis rustiques du Pays basque, pacagent avec gourmandise dans leur « quartier des belles journées ». Ce cirque qui ferme le haut de l’estive de Salistre, l’un des pâturages d’été de la vallée d’Aspe, regorge de réglisses de montagne et de serpolets, leurs « péchés mignons ». « Je fais le tour pour voir s’il n’y en a pas à la traîne derrière un rocher », commente la bergère d’Etsaut (Pyrénées-Atlantiques). Au milieu des brebis étalées dans la pente, trois patous, des chiens de montagne des Pyrénées, se prélassent au soleil. « Tiens, Pitchou est resté avec les trois dernières à l’arrière. Cannelle est à l’avant du troupeau, avec Ouest… L’ours n’a qu’à bien se tenir », lance, dans un sourire, Élise Thébault.

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