Un quizz vrai-faux sur l’ours distribué dans les Pyrénées
Quelques questions et réponses…
Il n’y a pas assez de concertation avec les locaux lors des lâchers
Faux – De nombreuses réunions de concertation (plus de 130 en 10 ans!) ont été organisées par l’État.
L’ours brun n’est pas en voie d’extinction dans le monde, cela ne sert donc à rien de le sauver dans les Pyrénées
Faux – Chaque pays abritant des ours a sa responsabilité dans la conservation de ceux – ci. La France ne peut pas rejeter cette responsabilité sur d’autres pays. Si chaque pays laissait disparaître ses ours, la population au niveau mondial finirait pas disparaître totalement.
L’ours fait partie du patrimoine Pyrénéen
Vrai – L’ours est un élément fort de l’identité pyrénéenne, du patrimoine naturel et culturel ; espèce emblématique, on le trouve fréquemment inscrit dans la culture pyrénéenne (fêtes, légendes, réalisations artistiques, enseignes…).
La population d’ours actuelle n’est pas viable, de nouveaux renforcements sont nécessaires
Vrai – Avec une vingtaine d’ours, l’avenir de l’ours dans les Pyrénées n’est pas assuré. Selon les scientifiques, il faudrait un minimum de 50 ours pour commencer à envisager un avenir durable pour cette espèce.
Les Pyrénéens sont contre l’ours
Faux – Tous les sondages prouvent le contraire, la grande majorité des pyrénéens est favorable à l’ours. N’oublions pas que les lâchers organisés en 96-97 et en 2006 tout comme le projet de conserver des ours dans le massif sont portés par des villages pyrénéens.
L’ours est dangereux pour l’homme, il est anormal de le trouver en basse altitude
Faux – Pas d’inquiétude, l’ours craint l’homme et cherchera à vous éviter. La probabilité de le rencontrer est très faible au vu de son territoire et de ses habitudes discrètes. Animal forestier, il cherche les zones riches en ressources alimentaires, selon les saisons. Ces zones riches sont en général à basses altitudes. Cependant, comme pour toute espèce, une femelle accompagnée de ses petits aura tendance à vouloir les protéger dés lors qu’elle les sentira menacés.
L’ours slovène n’est pas plus carnivore que l’ours pyrénéen, il est adapté aux Pyrénées
Vrai – L’ours slovène et l’ours pyrénéen sont une seule et même espèce, vivent dans des milieux similaires et ont un comportement identique. Autrefois, ils faisaient partie d’une même population continue d’ours en Europe. Les ours slovènes se sont parfaitement adaptés, comme le prouve la très bonne reproduction de ces animaux. Les oursons nés dans les Pyrénées sont désormais des ours des Pyrénées !
La cohabitation ours – pastoralisme est possible
Vrai – La présence de l’ours est une contrainte pour le pastoralisme mais ne le met en aucun cas en danger. L’ours est responsable de moins de 0,1 % des pertes annuelles. Celles-ci sont indemnisées etles 3 moyens de protection efficaces sont financés par l’État :chien Patou, gardiennage par un berger, parcs de nuit. Ces aides liées à la présence de l’ours sont complétées par le transport gratuit du matériel d’estive par hélicoptère, et avec des mules. De plus, chaque année, près d’une centaine d’emplois de bergers sont créés et financés grâce à l’ours dans les Pyrénées !
La conservation de l’ours et les réintroductions coûtent cher
Faux – La conservation de l’ours en France ne coûte que 3 centimes d’euro par Français et par an, dont une grande partie finance l’élevage en montagne (le pastoralisme), cela équivaut par exemple au prix d’un petit rond point.