OneGeology, un précieux outil pour l’environnement et l’homme
Le 23 septembre 2008, le projet OneGeology a été présenté lors de l’ouverture du 33ème Congrès International de Géologie
à Oslo.
Sorte de Google Maps du monde souterrain lancé en mars 2007, sous l’égide de
l’UNESCO, à l’occasion de l’Année internationale de la Terre, et piloté
par le British Geological Survey, son objectif est de rassembler les
cartes géologiques détenues par les organismes et services géologiques
internationaux afin de créer une seule cartographie numérique et
dynamique du monde entier. Le projet a mobilisé des scientifiques et des informaticiens de 79 pays. A son lancement, le projet couvre ainsi 69% de la surface terrestre globale à une échelle allant jusqu’à 1:1 000 000. En un an, ils ont donc travaillé à rendre « interopérables » des cartes qui utilisent souvent des méthodologies et des logiciels différents. Chaque bureau d’étude géologique participant a accès à un serveur où il peut modifier et compléter ses données. Un portail centralisé récolte ces données qu’il transforme en représentations visuelles. Le but est donc de rendre accessibles les données disponibles dans chaque pays, et ceci dans une interface conviviale.
Le BRGM est un des acteurs majeurs de ce projet qui vise à réaliser la première carte géologique numérique du globe terrestre. A ce titre, cet établissement public de recherche français est en charge du développement et de l’hébergement du portail OneGeology qui a nécessité la mise en place d’une infrastructure de 14 serveurs assurant l’ensemble des fonctions communes de ce portail.
Disponible en anglais et en français (en partie), l’interface est simple, mais un peu lourde à faire tourner. Et surtout, elle ne fonctionne pas sous Firefox 3, mais seulement sous Firefox 2, IE 6 et 7 ou Flock 1.2.
Par « défaut« , on arrive sur une mappemonde « neutre » (données N.A.S.A). Pour visualiser des informations, il faut aller taper dans « Ajouter des couches » et sélectionner les couches qu’on souhaite afficher (structure, lithologie, etc.). Ensuite, on peut facilement zoomer et se déplacer dans la carte, et faire jouer la transparence des différentes couches affichées en cliquant sur l’onglet « Propriétés des couches actives« . En cliquant sur « i« , on obtient des informations détaillées sur les données à l’écran.
Mais le formidable outil s’adresse avant tout à des professionnels et les informations peuvent sembler un peu complexes à des néophytes qui ne possèdent pas la terminologie des scientifiques. L’affichage demeure très impressionnant, presque fascinant pour l’œil de l’amoureux de nature. Carte du monde, géologie de l’Afghanistan, lithologie de la Patagonie, dorsales atlantiques, la somme des données gratuites est colossale et se déplacer dans les couches virtuelles et physiques permet d’enclencher un voyage à l’échelle planétaire réellement vertigineux. Pourtant, loin de se cantonner à une fonction esthétique, l’outil présente surtout un intérêt scientifique, de prévention et d’analyse des risques. Une belle initiative qui s’adresse donc avant tout aux professionnels et aux étudiants. On peut espérer qu’à terme, elle s’adresse un peu plus au grand public. La sauvegarde des données au format KLM permet d’exporter les cartes géologiques dans GoogleEarth et là encore le résultat est »bluffant ». (Sources Libération)
Le site du projet OneGeology : Onegeology en français
L’interface de consultation : Portail (seulement sous Firefox 2, IE 6 et 7)
Communique de presse du BRGM :ICI