Elisée Reclus, humaniste, anarchiste, géographe…
Géographe, anarchiste et franc-maçon Élisée Reclus naît, le 15 mars 1830, à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde). Issu d’une famille protestante, il étudie à Montauban puis, la géographie à Berlin. Le coup d’État de décembre 1851 l’oblige une première fois à l’exil en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Amérique du Sud. Revenu en France, il prend une part active à la Commune de Paris en 1871. Arrêté, il est condamné à la déportation en Nouvelle- Calédonie. Mais, grâce au soutien de la communauté scientifique (notamment de Darwin), sa peine est commuée en dix ans de bannissement. Il rejoint alors son frère Élie en Suisse et participe activement à la Fédération Jurassienne, avec Bakounine et James Guillaume. En 1877, il rencontre Pierre Kropotkine, qui devient son ami. Après la Suisse, c’est à Bruxelles qu’Élisée s’installe. Très actif, il contribue à la fondation de la première université laïque de Belgique.
Élisée Reclus participe à de nombreux journaux : Le Révolté, L’Insurgé, Le Cri du Peuple, etc. Mais il est surtout l’auteur de l’extraordinaire Géographie Universelle (19 volumes), et de L’Homme et la Terre (6 volumes). Universaliste, humaniste, poète au style puissant, visionnaire, Élisée Reclus meurt le 4 juillet 1905. Franz Schrader est son cousin. (source A.I.T)
« On peut affirmer que la Terre produit assez pour tout le monde et que chacun peut manger à sa faim. Ce n’est pas le sol qui a refusé la nourriture à l’homme ; c’est l’appropriation capitaliste des terres cultivables qui empêche l’homme de s’en servir.«
Aujourd’hui en librairie, vous trouverez deux très beaux textes qui permettent une approche simple de l’œuvre majeure de cet immense géographe.
Elisée Reclus, (1995 [1869]),Histoire d’un ruisseau, Actes Sud. Babel. 219 p.
Elisée Reclus (1998 [1880]), Histoire d’une montagne, Actes Sud. Babel.227p.
« Considéré comme simple possesseur de ses bras, l’homme est lui-même une marchandise, ni plus ni moins que les produits de son labeur. Les industries de tous les pays, entraînées de plus en plus dans la lutte de la concurrence vitale, veulent produire à bon marché en achetant au plus bas prix la matière première et les bras qui la transformeront. »
On se demande ce qui a changé depuis 100 ans!
Quelques liens pour en savoir plus :
Elisée Reclus le Géographe qui n’aimait pas les cartes.