Bilan de suivi des rapaces en France en 2011

Publié par Pierre MACIA le

• Assurer la tranquillité des oiseaux

Désormais, ce sont les dérangements involontaires qui causent le plus de tort aux rapaces.
Difficile d’imaginer qu’un vol en deltaplane ou qu’une cordée de grimpeurs puisse mettre en péril la reproduction d’une espèce en voie de disparition. C’est pourtant régulièrement le cas.
Si la surveillance a été créée pour lutter contre les trafics de poussins et d’œufs, elle s’exerce surtout aujourd’hui pour éviter les dérangements, bien souvent involontaires, causés entre autres par les loisirs de plein air. Ce qui ne veut pas dire que les risques de trafic soient écartés La destruction directe(tir,empoisonnement) reste quant à elle un facteur élevé de mortalité.

• Sensibiliser le grand public

En 1972, les rapaces sont enfin protégés par la loi. Le trafic devenant illégal, les associations peuvent  déployer des actions juridiques. Ce qui a permis aux surveillants d’agir publiquement.
C’est ainsi que la surveillance est aussi devenue une importante action de sensibilisation.Plus qu’une simple veille, elle constitue aujourd’hui un moyen efficace de sensibiliser, sur le terrain, les usagers du site. Ces derniers (des simples promeneurs aux adeptes des loisirs motorisés) sont de plus en plus nombreux. Il est important de leur expliquer les menaces qui pèsent sur ces oiseaux et de leur faire accepter la nécessité de préserver la tranquillité du site. Quand le lieu s’y prête, les surveillants montrent aux promeneurs l’oiseau à la longue-vue, saisissant l’occasion d’initier le public à la protection et à la fragilité des rapaces.

• Connaitre les rapaces
La surveillance est l’occasion d’observer les oiseaux durant de longues heures. Elle permet de collecter énormément de données sur la biologie et l’éthologie des rapaces. Elle contribue par exemple (ce qui est primordial pour une espèce très menacée comme l’aigle de Bonelli) à connaître les causes d’échec de reproduction. Il sera ainsi possible d’intervenir dans les années à venir.

• Permettre le retour d’espèces réintroduites
En France, certaines espèces font l’objet de programmes de réintroduction comme le vautour moine ou le faucon crécerellette. Les oiseaux libérés sont des jeunes installés dans des nids artificiels qui nécessitent également une surveillance pour assurer leur tranquillité et le bon déroulement de l’envol.(source : supplément à Rapaces de France n°14 – Hors série l’Oiseau magazine)

Pour en savoir plus :  Erick Kobierzycki – LPO Mission Rapaces – Pyrénées Vivantes