Le déconventionnement des falaises est une démission de la FFME, pas une obligation !
(article de Grimper Magazine du 4 mai 2020, par Fred Labreveux)
Cela fait longtemps chez Grimper que nous pressentons le risque d’un désengagement complet de la FFME dans la gestion des Sites Naturels d’Escalade (à travers moult éditos et articles consacrés), mais force est de constater que les adages ont la dent dure en effet, il n’y a rarement de fumée sans feu. Le 22 avril, la lettre du président de la FFME, adressée à tous les comités territoriaux a malheureusement confirmé nos inquiétudes et mis en lumière une autre expression populaire : courage, fuyons!
Observateurs et interlocuteurs privilégiés de la vie politique fédérale depuis plus de 25 ans, nous allons vous expliquer pourquoi, à nos yeux, cette décision est un choix politique inique et non une obligation. Dans cet exercice, nous ne voulons pas juger, en revanche, nous aimerions expliquer pourquoi, en toute objectivité, la fédération doit assumer son choix et non se cacher derrière l’excuse des « méchants assureurs ».
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Depuis plus de 20 ans, l’axe principal de développement de la FFME passe par la création de SAE grâce à la formule simplissime mais ô combien efficace : création de SAE = création de clubs = création de licences. D’après la FFME et depuis 2002, « 70% de l’augmentation de nos effectifs provient de clubs évoluant sur des équipements réalisés dans le cadre d’un accompagnement de PNSAE » (PN pour plan national : plus de 300 projets soutenus à hauteur de 2,7 millions d’euros d’aide sur fonds propres de la fédération et 2,7 millions d’euros du CNDS). Une partie de cet argent vient donc aussi de non-licenciés qui pratiquent la falaise, idem pour les 3 millions de subventions annuelles allouées à la FFME. C’est aussi sans compter le reste de la facture à la charge des collectivités territoriales, et donc globalement de vos impôts, pour financer ces SAE, adhérent à une fédération ou non. De cette politique gagnante en termes de licenciés découlent des restrictions budgétaires au niveau des SNE ainsi que l’impression, glanée auprès de responsables de ce segment, d’être “assis sur la branche morte de la FFME… »
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