Les dernières Assises de l’Alpinisme : Le Manifeste

Publié par Pierre MACIA le

Comment préserver un espace pour ces pratiques de montagne et d’alpinisme, et faire reconnaître à nouveau leur intérêt majeur pour la société ?

Un débat de portée nationale a été proposé au public, à travers une trentaine de cafés-montagne, plusieurs tables rondes organisées les 1er et 2 avril 2011 à Grenoble et un site internet participatif.

Ces rencontres ont montré que les pratiquants se mobilisent bien sur ces questions, mais essentiellement dans le cadre d’enjeux locaux et d’actions ponctuelles, qui mériteraient une gestion plus globale et concertée.
Cette phase de consultation a donc mis en évidence la nécessité d’une coordination accrue entre les représentants des pratiquants et des professionnels.

Par ce manifeste, la Fédération française des clubs alpins de montagne (FFCAM), la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME), le Groupe de haute montagne (GHM), le Syndicat national des guides de montagne (SNGM), le Syndicat national des gardiens de refuge et gîtes d’étape (SNGRGE), le Syndicat national des professionnels de l’escalade et du canyon (SNAPEC), le Syndicat national des accompagnateurs en montagne (SNAM), l’Union des centres sportifs de plei air (UCPA), la Grande Traversée des Alpes (GTA), et Mountain Wilderness (MW) :

  • partagent un certain nombre de constats
  • se rassemblent et mutualisent leurs moyens autour d’une vision élaborée en commun pour l’avenir des pratiques
  • créent une Coordination nationale des activités de montagne et d’alpinisme, qui se donne pour mission d’instaurer une représentation commune des pratiquants et de constituer un lobby pour mener à bien les propositions de ce manifeste.

La relance de la pratique des jeunes et des mineurs devient en outre une priorité :

Les organisations associatives et professionnelles de la montagne :

  • Revendiquent l’utilité majeure et indéniable des activités de moyenne et haute montagne dans le système social et éducatif. L’apport pédagogique de ces pratiques est à la fois culturel et historique, civique (solidarité, responsabilité), environnemental (découverte de la nature, respect de l’environnement) et psychologique (réalisation de soi, autonomie, apprentissage de la gestion du risque).
  • Rappellent l’exigence de moyens renforcés dans l’accompagnement des jeunes et des mineurs, de la prise en compte de leur niveau, et d’une communication adaptée vis-à-vis des familles. Elles défendent en parallèle le principe d’un encadrement ouvert à tous et notamment aux non-professionnels.

 Travaillent à élaborer une offre spécifique pour les jeunes en fonction de leur âge, en lien avec les acteurs de la jeunesse (éducateurs, animateurs, instituteurs, MJC, etc.), et les structures d’accueil concernées, qui doivent pouvoir se développer au delà du seul principe de rentabilité