GIP-DSU : au secours !
La DSU a été créée en 1991. Elle s’appuie sur la solidarité fiscale entre les villes : les villes les plus riches donnent de l’argent à celles où vivent les plus modestes.
Le gouvernement actuel entend réformer la DSU en redéfinissant l’assiette de prélèvement sur un seul critère (il y en a trois). Et ce critère est celui qui est, à mon sens, le plus signifiant : le prorata des logements sociaux sur la commune.
Si ce critère est revu (un peu, beaucoup minoré), il aura des effets immédiats assez dévastateurs :
• il pénalisera les municipalités qui ont fait et font le choix social
• il exonèrera les autres d’appliquer la loi (rappelons qu’elle fait obligation d’avoir 20 % de logements sociaux dans une ville).
Je ne pense pas qu’il faille vous faire un dessin ?
Ca, c’est pour l’orientation politique et philosophique qui n’est pas pour nous étonner.
Concrètement, pour notre association, il y a danger !
Notre travail social sur le quartier, notre vision d’une montagne pensée comme un outil et non une fin en soi, nous permettent d’avoir une aide substantielle du GIP-DSU.
Moins d’argent, cela signifie un « recentrage » des crédits, donc du principe qui a fondé et qui anime la DSU (rappelez-vous : solidarité urbaine). Donc, au bout du bout, la cohésion sociale, déjà bien fragile, ne va pas aller bien du tout.
Les docteurs Diafoirus qui s’en occupent vont lui administrer une potion dont elle ne se relèvera pas.
Et, en fin de parcours, quel avenir pour LMM et les associations qui créent du lien, de l’activité et de l’espoir dans les quartiers ?
Notre association ne peut se désintéresser ni de son futur, ni de celui des personnes qui croient en elle.
Faisons entendre notre voix, faisons comprendre qu’il n’y a pas d’autre voie que donner du sens et de l’oxygène au mot futur dans les quartiers !