Un dimanche à la cabane « de quoi »
La première sortie à la cabane prévue courant février ayant été annulée pour cause de neige, il a été décidé de reporter cette sortie à dimanche dernier 29 mars ; juste après la dernière chute de neige.
Les lieux et heures de rendez-vous étaient assez bien préparés. Les premiers devaient se rejoindre à la Maison de la Montagne, les deuxièmes retrouveraient les premiers à Louvie-Juzon. Les troisièmes ayant fait la fête la veille récupéreraient tout le monde à la cabane. Les derniers devaient venir à la MM montrer leur tête au réveil, repartir déjeuner et rallier la troupe bien plus tard. Les premiers, déjà ralentis sur la route, firent une pause café à Louvie avec les deuxièmes, et traînèrent tant et si bien au Port de Castets qu’ils furent rattrapés par les troisièmes, les derniers et même les cinquièmes qui devaient partir avec les premiers mais qui n’avaient certainement pas changé d’heure. Du coup on ne savait plus distinguer les uns des autres. Alors on se servit de nos prénoms pour se reconnaître vu qu’on en avait tous un. Un décompte rapidement fait, nous étions 21.
Nous devions rallier la cabane Deus Coigts (prononcez Déousse coïtche) située au col Deus Coigts (prononcez de la même façon) depuis le port de Castets. Port que nous n’avons pas vu en arrivant mais l’explication viendra. Par la piste, il nous fallut 45 minutes pour atteindre le col de la même façon (prononcez Deus Coigts). Outre les sapins qui envoyaient des boules de neiges dans le cou de Pascal, tout le monde était assez sympathique, sauf un enfant qui embêtait beaucoup David à coup de boules de neige particulièrement mouillées et froides. David se vengeait donc avec des boules de neige encore plus froides et mouillées. Ce jeu était assez drôle pour les adultes secs.
Après cette marche d’approche, les plus courageux d’entre nous prirent leurs outils pour déblayer quelques ronces autour de la bonne cabane (la bonne étant la seconde en partant de la première). Monsieur le Président profita de l’affûtage tout relatif de l’outillage pour entretenir quelques scarifications sur ses mains. Certains ne firent rien à ce moment là, en particulier ceux qui ont toujours tort parce qu’ils étaient absents.
Après quoi, le feu ayant été préparé dans l’autre cabane, nous décidâmes d’aller l’entretenir avec quelques grillades. Un grand mangeur avait dû subtiliser le Port de Castet, échangeant son « T » par un « C » trouvé quelque part, pour le faire griller en entier. Ce qui explique pourquoi il y avait autant de saucisses, côtelettes, magrets (oui je sais) et autres cochonnailles à s’envoyer… Certains ont évoqué la possibilité que les personnes entrant dans la cabane en ressortait sous forme de brochettes, mais je n’y crois pas, car au décompte final nous étions toujours 19…
Pastal, après avoir vivement protesté, s’engouffra l’antépénultième saucisse. L’avant-dernière fut quant à elle engloutie par Pastal qui n’en pouvait plus. Quant à la dernière saucisse elle fût ingurgitée par Pastal qui y était farouchement opposé la bouche grande ouverte.
Nous redescendîmes ensuite d’une manière assez gauche par le chemin de droite. Pierrot ne blessa personne avec sa vrai faux. Et Jean, dont nous pouvions penser qu’il avait le pied montagnard, tomba plusieurs fois. En effet ses chaussures glissaient Jean au pied du port.
Nous profitâmes du bide installé par ce dernier jeu de mot pour se séparer bons amis ; non sans avoir fait une pause au bar de Louvie pour une dernière chopine.
Prospectives : il faudrait peut-être retourner à la cabane Deus Coigts (ne le prononcez pas, continuez à lire dans votre tête) pour en débroussailler les alentours (ce qui n’a pas était fait à cause de la neige). A cette occasion nous pourrions rééditer ce type de petite collation fort sympathique (prévoir le double si Pastal vient).
Sylvain Gardères.