La haute montagne sera-t-elle bientôt une zone interdite aux humains ? Camille Belsoeur pour Usbek et Rica

Publié par Pierre MACIA le

Dans les Alpes, le réchauffement climatique est encore plus rapide qu’en plaine. La fonte du permafrost et le recul des glaciers menacent des structures humaines et bouleversent la pratique de l’alpinisme. Nous sommes partis à la rencontre des chercheurs et des guides de la région pour mieux comprendre quel futur se dessine sur le massif du Mont-Blanc.

Sur la place du Triangle de l’Amitié, qui offre, en plein centre de Chamonix, une vue magnifique sur le massif du Mont-Blanc, Sylvain Coutterand est en terrain connu. Ce glaciologue arpente à chaque saison les pentes des montagnes environnantes pour mesurer l’évolution des glaciers. En ce froid matin du début de janvier, un habitant l’interpelle pour prendre de ses nouvelles et discuter de la marche du monde. Avant de repartir, le chercheur glisse qu’il vient de publier un guide d’itinéraires en randonnée glaciaire. « Ah mais dans cinq ou dix ans, il sera périmé votre bouquin », plaisante à moitié son interlocuteur.

Dans les Alpes, les effets du réchauffement climatique sont déjà très palpables et personne ne sait à quel point la machine va continuer à s’emballer dans les prochaines décennies. Depuis le début du 20ème siècle, la plus haute chaîne de montagnes d’Europe occidentale a connu une hausse des températures moyennes de 2 degrés, soit un degré de plus qu’à l’échelle de l’hémisphère nord. Il a aussi été mesuré dans les Alpes suisses entre 1970 et 2015 que la couverture neigeuse a perdu 8,9 jours par décennie à une altitude comprise entre 1 139 et 2 540 mètres, selon une étude publiée en 2016.

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